Prêt immobilier : l’essor démesuré de la finance islamique

En 2008, la crise des subprimes ébranlait le monde et allait alimenter ce sentiment de défiance qu’entretiennent encore aujourd’hui les particuliers, qu’ils soient emprunteurs ou non, envers les banques. Toutefois, un secteur semble avoir relativement bien résisté à la crise, profitant même de l’occasion pour renforcer ses positions et développement très nettement son activité : …

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En 2008, la crise des subprimes ébranlait le monde et allait alimenter ce sentiment de défiance qu’entretiennent encore aujourd’hui les particuliers, qu’ils soient emprunteurs ou non, envers les banques. Toutefois, un secteur semble avoir relativement bien résisté à la crise, profitant même de l’occasion pour renforcer ses positions et développement très nettement son activité : celui de la finance islamique.

Qu’est-ce que la finance islamique ?

Initiée dès les années 40, la finance islamique se fonde non seulement sur des principes économiques similaires à ceux en vigueur au sein des banques occidentales, mais également sur des principes religieux. Chaque banque est ainsi constituée d’un conseil d’administration et d’une assemblée générale auxquels vient s’ajouter un comité d’éthique chargé de superviser que chaque opération effectuée respecte les principes religieux de la « Charia ». Une cohabitation qui se traduit notamment par l’octroi de prêts immobiliers dénués d’intérêt (le principe même des taux d’intérêt, ou usure, étant prohibé par la Charia). Outre cette caractéristique « technique », la relation étroite entre finance et religion se matérialise également dans les investissements pouvant être réalisés. Un particulier se verra ainsi refuser tout emprunt visant à financer un projet non conforme aux règles religieuses (ouverture d’un débit de boissons, financement de l’industrie pornographique ou porcine, etc.).

Finance islamique : une progression à deux chiffres

Hajjaj Bukhdur , économiste koweïtien, estime qu’« en dépit du fait qu’elle soit régie par de stricts principes religieux, cette activité reste très souple et moins risquée ». Ses particularités (abolition de l’usure et de la spéculation notamment) ont donc permis à la finance islamique de résister à la crise et de développer de façon exponentielle son influence. Pesant 700 milliards de dollars en 2008, la finance islamique a ainsi vu son activité croître à un rythme de 16% par an (1300 milliards en 2011, 1540 milliards de dollars en 2012) pour s’établir aujourd’hui à plus de 2000 milliards de dollars.

Les banques occidentales sont-elles en danger ?

Profitant d’un contexte extrêmement favorable matérialisé par la faiblesse des taux de prêt, les banques occidentales ne semblent pour l’heure pas encore « menacées » par les établissements respectant les règles islamiques. Toutefois, à l’heure où certain s’interrogent sur l’éventualité d’une remontée des taux à plus ou moins longs termes, la concurrence entre ces deux modèles financiers pourrait s’intensifier bien plus tôt que prévu.

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