Après de longues semaines de stabilité, les taux de prêt immobilier se sont affichés, le mois dernier, en très légère hausse. Selon le courtier en ligne Emprunt Direct, cette phase sensible de remontée semble devoir se poursuivre sur ce mois de novembre 2011.
Si l’attentisme observé cet été est désormais derrière nous, les taux de prêt immobilier ne se sont pas encore engagés vers de franches évolutions. Selon les dernières données relevées par le courtier Emprunt Direct, les taux enregistrent certes une hausse en ce début novembre mais celle-ci reste encore relativement modeste. « Il n’y a guère que certains établissements les mieux placés qui ont opéré une très légère hausse de leurs grilles, et d’autres, moins bien positionnés, qui ont relevé leurs taux de 10 à 15 points de base. Ceci a toutefois impacté la tendance globale du baromètre », note ainsi le courtier.
Le taux moyen d’un prêt immobilier sur 20 ans s’établit désormais à 4,10% (contre 4% un mois plus tôt) et celui d’un emprunt sur 25 ans progresse de +0,05% à 4,30%. Il ne s’agit toutefois là que de taux moyens et les candidats à l’emprunt présentant les meilleurs dossiers peuvent encore se voir proposer des taux en-deçà des 4% (3,70% sur 15 ans, 3,90% sur 20 ans, 4,05% sur 25 ans et 4,30% sur 30 ans).
En révisant leurs barèmes à la hausse, les banques ont donc répercuté l’évolution affichée par l’OAT 10 ans. S’il était encore relativement bas il y a quelques semaines, permettant ainsi aux banques de reconstituer leurs marges, ce taux directeur a enregistré une nette progression alimentée par les doutes économiques pesant sur la Zone Euro (OAT passant de 2,55% le 04 octobre dernier à 3,08% le 02 novembre). Alban Lacondemine, président du courtier Emprunt Direct, explique ainsi que « les tensions de plus en plus vives en zone euro, et le caractère un peu moins défensif de la dette française ont fait augmenter, de manière assez sensible, les taux de l’OAT 10 ans ces dernières semaines, ce qui a incité les banques à opérer de très légères hausses de taux de la part des banques ».
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