Les besoins des plus de 60 ans évoluent
L’allongement de l’espérance de vie a drastiquement changé le mode de vie des retraités. En 2024, l’espérance de vie moyenne a atteint 85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes ; les aspirations et les besoins des retraités ont donc évolué. Avec ces décennies supplémentaires, de plus en plus de ménages anticipent le financement d’un nouveau cadre de vie, des loisirs ou d’éventuels aménagements de leur domicile.
Ce dynamisme s’appuie sur un atout majeur : la génération des 60-75 ans est en majorité propriétaire de sa résidence principale. Ce capital immobilier devient un véritable levier de financement : en l’hypothéquant ou en le convertissant partiellement en liquidités, les seniors peuvent emprunter sans vendre et ainsi répondre à leurs besoins immédiats. Conséquence directe : la part des plus de 60 ans dans la production de crédits immobiliers a doublé en dix ans et frôle désormais les 20 % de la demande totale.
De nouvelles solutions pour obtenir un crédit passé 60 ans
La conséquence directe de ces changements sociétaux est l’apparition de nouvelles solutions données aux retraités pour financer leurs projets. Jusqu’alors, passé 65 ans, un crédit immobilier classique était difficilement atteignable. En cause, les banques appliquent généralement un plafond pour l’âge de fin d’emprunt très réduit. De même l’assurance emprunteur pouvait rapidement faire grimper le coût total du crédit.
La forte espérance de vie couplée à des revenus stables et assurés font des retraités de potentiels emprunteurs aux yeux des établissements bancaires. Ces derniers ne s’y trompent pas : leurs offres fleurissent pour cette clientèle jugée solvable et économe.
Type de prêt | Fonctionnement | Âge de fin de prêt constaté* | Avantages clés | Points de vigilance |
---|---|---|---|---|
Prêt in fine classique | Mensualités capital + intérêts | 75-85 ans (selon banques) | Simplicité, taux identiques à la moyenne du marché | Assurance-emprunteur pouvant être coûteuse |
Prêt à paliers | Mensualités élevées avant retraite puis réduites | 85 ans | Lisse l’effort financier après la retraite | Complexité du montage, reste soumis à l’assurance |
Prêt hypothécaire amortissable | Hypothèque sur un bien existant | Jusqu’à 95 ans | Pas de questionnaire de santé, cash rapide | Montant limité à environ 50 % de la valeur du bien |
Prêt hypothécaire in fine | Intérêts uniquement pendant 7-10 ans, capital remboursé en une fois | 85-90 ans | Mensualités très faibles | Nécessite une épargne de nantissement |
Prêt viager hypothécaire | Zéro mensualité, remboursement au décès/vente | Sans limite | Idéal après 80 ans, aucun stress de trésorerie | Conséquences possibles sur la transmission du bien |
Rachat ou regroupement de crédits | Fusion de plusieurs prêts en un seul | Variable | Libère de la trésorerie, allonge la durée | Allongement de la durée de remboursement |
Comment emprunter à partir de 80 ans ?
Deux solutions se distinguent pour un crédit senior à 80 ans :
- Le prêt viager hypothécaire : sans questionnaire de santé et sans mensualités, le capital et les intérêts sont remboursés lors de la vente du bien ou au décès ; il s’adresse aux propriétaires souhaitant dégager un capital pour améliorer leur quotidien sans quitter leur logement.
- Le prêt hypothécaire amortissable ou in fine : la banque prête généralement jusqu’à 50 % de la valeur du bien, pour 7 à 25 ans, avec la possibilité d’aller jusqu’à 95 ans en fin de crédit chez certains réseaux de courtiers.
Le prêt classique reste également accessible au-delà de 75-80 ans chez certaines banques. L’assurance emprunteur peut alors s’avérer coûteuse. Il est donc préférable de se tourner vers des spécialistes de l’emprunt pour se faire accompagner et conseiller selon son profil.
Quelle est la durée d’emprunt recommandée pour une personne à la retraite ?
La durée moyenne d’un emprunt est de 10 ans. Les banques privilégient des échéances courtes pour sécuriser le remboursement avant 85 ans. Certaines banques peuvent augmenter l’âge de fin de prêt jusqu’à 95 ans, notamment dans le cadre d’offres hypothécaires. Quant au plafond d’emprunt, il dépendra principalement du taux d’endettement de l’emprunteur et surtout du taux d’usure qui fixe la limite réelle.
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