Pendant le confinement, les banques ont privilégié les services en ligne et les échanges numériques
A n’en pas douter, les banques ont une capacité à s’adapter en temps de crise, tout comme leurs clients.
Depuis le 17 mars, date officielle du confinement en France, les grandes banques françaises et leur réseau d’agences ont en effet pu rester ouverts, étant considérés comme des commerces utiles à la vie de la nation. Mais dans ce contexte particulier où la distanciation sociale prime, les usagers ont été invités à favoriser les échanges dématérialisés, par mail ou par téléphone.
Les conseillers ont donc maintenu certains rendez-vous en physique, notamment pour les entreprises ou pour les clients les plus fragiles ou ne disposant pas d’une solution informatique, mais le reste des tâches s’est effectué en télétravail ou par le biais de services en ligne. En France et même ailleurs dans le monde et notamment en Europe, les usagers ont répondu présents et semblent s’être rapidement habitués à ces nouvelles pratiques.
Le monde d’après : 45 % des Français se disent prêts à utiliser les services bancaires en ligne
Pour 7 % des Français, la période de confinement a été l’occasion de découvrir les services en ligne. Déconfinés depuis le lundi 11 mai, ils sont désormais 45 % à se déclarer prêts à en faire usage plus souvent, quitte à délaisser les rendez-vous en agence. Au niveau international, la découverte des services financiers numériques a concerné un public plus important, soit 12 %. 1 personne sur 2 se dit aujourd’hui prête à changer ses habitudes.
Selon une étude publiée mardi 5 mai, 1 Français sur 5 pense ne plus se rendre en agence bancaire après la crise du coronavirus. A l’échelle mondiale, c’est 1 personne sur 4.
Depuis quelques semaines, les banques s’interrogent donc sur les enseignements à tirer de cette crise qui a contribué à accélérer leur transition digitale. Entre 2014 et 2018, la France a vu se fermer 3 % de ses agences bancaires, ce qui porte désormais leur nombre à 36 519. Sur la même période, ce chiffre grimpe à 21 % en Allemagne, 18 % en Espagne et 17 % en Italie. Si jusqu’à présent, les grandes banques françaises étaient réticentes à l’idée de fermer des agences, ce qui signifiait perdre de la clientèle, notamment en milieu rural, l’épidémie de Covid-19 pourrait les inciter à créer de nouveaux formats pour gagner en efficacité.
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