Crédit immobilier : le conflit en Ukraine contribue à faire grimper les taux

La hausse des taux des crédits immobiliers qui se profilait déjà depuis le début de l’année se confirme en avril. Mauvaise nouvelle pour les ménages les plus modestes et les primo-accédants pour qui l’accès à un financement va se compliquer. Le durcissement des conditions d’octroi est porté par l’inflation et le conflit russo-ukrainien.

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Hausse des taux sur toutes les catégories et toutes les durées

Selon le spécialiste du courtage en ligne, Pretto, les taux des crédits immobiliers devraient augmenter de 20 points de base supplémentaires en avril. Une hausse qui viendrait s’ajouter au 0,5 point d’augmentation déjà constaté depuis le début de l’année. Si les profils les plus risqués, les ménages modestes, les seniors et les primo-accédants sont bien sur les premiers concernés, la hausse des taux touche toutes les catégories d’emprunteurs et toutes les durées de crédits.

0,30 point

Selon le spécialiste Vousfinancer, l’ensemble des banques partenaires a remonté ses taux de 0,30 point en moyenne en avril.

Pour le courtier Pretto, les taux pourraient prochainement atteindre 1,53 % sur 15 ans, 1,62 % sur 20 ans et 1,77 % sur 25 ans pour les ménages les plus modestes, ayant des revenus inférieurs à 40 000 € par an. De son côté, le courtier Empruntis met pour le moment en avant des prêts immobiliers au taux moyen de 1,35 % sur 20 ans, soit une hausse de 0,35 % depuis janvier.

L’apport personnel, seul rempart contre la hausse des taux ?

Le contexte économique actuel semble expliquer la poursuite haussière des taux. L’inflation tout d’abord. Affichée à +2,9 % sur un an en janvier, elle a accéléré à +3,6 % en février et désormais à +4,5 % en mars. Depuis le début de l’année, l’OAT 10 ans qui sert d’étalon aux banques pour fixer les taux des crédits immobiliers, n’a également pas cessé d’augmenter. En territoire négatif en 2021, les obligations assimilables du Trésor sont passées à 1,34 % au 14 avril. En mars, l’OAT avait franchi le cap symbolique des 1 %, une première depuis 2017.

Les banques doivent également composer avec des incertitudes liées à la guerre en Ukraine. Pour certaines, davantage exposées que d’autres, cela se matérialise par des comités plus fréquents qu’à l’accoutumée, destinés à définir les taux. Comme le relèvent les Echos, certaines banques n’hésitent d’ailleurs pas à abaisser leurs propositions commerciales de 30 jours à 5 jours, un délai qui pousse à la réactivité.

Sur la même période, les taux d’usure ont été réduits pour les crédits sur 20 ans. Cela signifie que les emprunteurs doivent faire face à des taux nominaux plus élevés et à des taux plafonds plus bas. Autrement dit, l’étau se resserre, en particulier pour les seniors qui paient cher leur assurance de prêt, ainsi que pour les ménages déjà endettés.

Pour espérer obtenir un financement dans le cadre d’un projet immobilier, mieux vaut donc faire montre d’un dossier sans faille et pouvoir mettre à profit un apport personnel élevé. Pour rappel, l’apport requis est désormais de 52 594 € en moyenne contre 29 405 € il y a un an. Cela représente une hausse de l’ordre de 80 %.

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