La France attire les investisseurs aisés
A l’échelle internationale, la France fait figure de stabilité. Ce malgré les mesures entrées en vigueur début 2018 qui ont quelque peu bouleversé la fiscalité des français.
L’Angleterre et le Brexit, l’Espagne tourmentée par la Catalogne ou encore les Etats-Unis dont l’image n’est pas au beau fixe sont autant de paramètres qui encouragent les investisseurs à choisir la France, et en particulier Paris et l’Île-de-France pour placer leur argent dans la pierre. Et ce ne sont pas seulement les étrangers qui décident d’investir dans l’hexagone. De nombreuses acquisitions concernent des français partis s’installer à Bruxelles ou à Londres, qui souhaitent retrouver leur France natale.
Ainsi, les professionnels déplorent parfois le manque de biens à vendre. Car les acheteurs sont présents et le font savoir. De plus en plus d’offres sont faites au prix initial demandé, sans négociation. Certains acheteurs n’hésitent pas non plus à surenchérir pour être certains de remporter la vente.
A titre d’exemple, un appartement de 4 pièces à Paris se vend aujourd’hui en 23 jours environ contre 62 en 2017. Il faut compter près de 35 jours pour un 5 pièces contre 80 un an plus tôt. Quant au stock de biens à vendre, il représentait 5,4 milliards d’euros en 2013, il est descendu à 2,7 milliards d’euros aujourd’hui.
Pourquoi l’immobilier de luxe bénéficie à l’hexagone

L’immobilier de luxe est bien évidemment un terme générique qui suppose quelques disparités. Ainsi les français, même ceux ayant un budget confortable se concentrent sur des produits bien différents des acheteurs venus du Moyen-Orient. Même s’ils ne représentent pas la majorité des transactions, certains chiffres enregistrés donnent le vertige et semblent de plus en plus courants. Ainsi une maison dans le 16ème arrondissement de Paris s’est vendue 26 millions d’euros fin 2017, un duplex rive gauche à été cédé pour 30 millions d’euros en début d’année.
C’est donc Paris qui profite le plus de ce nouvel engouement avec une hausse des prix de près de 9 % en un an et une nouvelle hausse continue estimée entre 3 et 5 % d’ici à 2020. Le seuil des 10 000 € du m² sera donc franchi en 2019, montant qui pourrait même devenir le prix moyen dans la capitale. Mais dans le sud de la France aussi, la tendance est à la hausse. A Saint-Tropez par exemple, la majorité des investisseurs disposait d’un budget de 5 millions d’euros, il est désormais de 20 millions.
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