C’est une polémique dont le Gouvernement se serait bien passé. Et vendredi 12 janvier, Bruno Le Maire n’a pas tardé à réagir afin d’éteindre ce début d’incendie. Sur BFMTW, le ministre de l’Economie a certifié que la taxe d’habitation, prévue d’être supprimée définitivement d’ici à 2020 pour 80% des ménages français, ne serait pas remplacée par un autre impôt.
On ne supprime pas un impôt pour en rétablir un autre, c’est un principe fondamental. On ne prend pas dans la poche des Français ce qu’on vient de leur donner de l’autre main. (Bruno Le Maire)
Bruno Le Maire en a profité pour souligner qu’il « n’y aura pas de nouvel impôt durant le quinquennat , ni d’augmentation de la TVA ou des taxes locales ».
La taxe d’habitation remplacée par un « impôt plus juste » ?

Cette suppression de la taxe d’habitation a suscité aussi des interrogations au sein de la population française. Celle-ci craignait de voir cet avantage être récupéré par un moyen détourné par le Gouvernement. Un sentiment qui s’est renforcé jeudi 11 janvier. En effet, lors de l’émission Questions d’info LCP-Franceinfo-Le Monde-AFP, Jacqueline Gourault a annoncé que la taxe d’habitation allait être remplacée par un « impôt plus juste ».
Il est important de laisser un impôt en lien avec le territoire, c’est-à-dire les citoyens (Jacqueline Gourault)
La ministre auprès du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a précisé qu’il « y aura bien évidemment besoin de ressources pour les collectivités locales. […] Il est important de laisser un impôt en lien avec le territoire, c’est-à-dire les citoyens. […] Je n’ai pas de date à donner mais ça doit s’emboîter avec la fin de la taxe d’habitation. On commence les discussions dès maintenant ». Rejoignant ainsi les maires de France qui avaient dénoncé dès le vote de la cession de la taxe d’habitation un futur manque de moyens.
Retropédalage spectaculaire

« Jacqueline Gourault a sûrement été mal comprise », a appuyé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Il en a profité pour préciser que l’abandon de la taxe d’habitation devrait coûter « un peu plus de 20 milliards d’euros » et qu’il en restait environ « 8,5 milliards à financer ».
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