La renégociation
C’est probablement le terme dont vous entendez le plus parler actuellement. Surtout en provenance de particuliers qui ont investi il y a 3 ou 4 ans. Avec des taux de prêt très bas, il est conseillé de penser à une renégociation de son crédit. Le but ? Diminuer le coût de l’emprunt.
Pour procéder, c’est assez simple : il faut en discuter avec l’établissement qui vous a octroyé ledit crédit. Dès lors, votre dossier est étudié par votre banque qui détermine si oui ou non elle va vous faire bénéficier d’un taux plus bas. Votre situation actuelle mais aussi votre passif avec la banque entreront en compte. Toutefois, la concurrence est très vive entre les banques ; celles-ci acceptent en grande majorité de renégocier afin d’éviter de perdre un client.
Un facteur est déterminant : il faut avoir en tête que lorsqu’une renégociation est établie, des frais (dossier,…) sont à prévoir. Dès lors, afin que la renégociation soit profitable à l’emprunteur, il est impératif d’obtenir un taux plus bas de l’ordre de 100 points de base par rapport à votre précédent taux (1,8% au lieu de 2,8% par exemple).
Lorsqu’une renégociation est effective, deux cas de figure s’offrent à l’emprunteur :
- Une baisse des mensualités : cela stipule que la durée de remboursement est inchangée
- Une baisse de la durée d’emprunt : là, les mensualités restent les mêmes
Le rachat
Lorsqu’une renégociation échoue, un particulier a toujours la possibilité de faire jouer la concurrence. Et voir si un autre établissement bancaire est prêt à racheter son crédit. Cette opération consiste donc à rembourser son prêt en cours par anticipation et d’en souscrire un nouveau dans une nouvelle banque.
Toutefois, un rachat entraîne des frais qui sont de deux sortes :
- Les frais liés à l’anticipation
- Les frais liés au rachat de crédit
Dans le cadre de l’anticipation, l’emprunteur doit rembourser une indemnité de l’ordre de 3% du capital restant dû ou équivalente à 6 mois d’intérêt. Il y a ensuite la mainlevée de l’hypothèque afin que la banque qui rachète le prêt puisse inscrire sur le bien une hypothèque de premier rang.
Il y a trois configurations d’exemption de pénalité : mutation de l’emprunteur ou du conjoint, décès et cessation forcée de l’activité professionnelle.
Lorsque le crédit est racheté par un établissement bancaire, le particulier doit alors s’acquitter des frais de dossier mais aussi des frais de constitution de garantie (hypothèque, cautionnement mutuel…).
Lorsqu’un particulier se fait racheter son crédit, celui-ci repart sur un nouvel amortissement. Il paye donc en premier les intérêts puis en suivant le capital restant.
Le regroupement
Le regroupement est une opération financière qui permet à un emprunteur de rassembler tous les crédits en cours afin de n’en avoir plus qu’un à rembourser auprès d’un organisme. De ce fait, le particulier n’aura plus qu’une seule et unique mensualité à payer. La durée est toutefois plus longue.
Le regroupement s’effectue lorsqu’une personne se retrouve avec plusieurs crédits à rembourser à la fois et se rend compte qu’elle dépasse le seuil des 33% d’endettement. La gestion devenant trop contraignante, elle peut opter pour un nouvel échelonnement. Un organisme de prêt rembourse alors tous les établissements auxquels l’emprunteur avait souscrit à un crédit et établit ensuite un seul contrat de prêt. L’emprunteur se retrouve avec davantage de souplesse pour gérer ses finances. Il évite en parallèle le dépôt d’un dossier de surendettement et le fichage auprès de la Banque de France.
Bien évidemment, des frais sont à la charge de l’emprunteur lors d’un regroupement de crédits :
- Les frais de dossier (auprès du nouvel établissement, de l’ordre de 1% du capital mis à disposition)
- Les pénalités dus au remboursement anticipé
- Les frais d’assurance
- Les frais de notaire (quand il y a des actes juridiques à exécuter)
- À lire également : pourquoi le regroupement de crédit se démocratise-t-il ?
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