Crédit immobilier : le PTZ remis en question par les taux bas

En 2020, le prêt à taux zéro sera recentré sur les logements neufs en zones tendues et les logements anciens en zones détendues. Une réforme qui en précède une possible autre, plus lourde celle-ci, qui reviendrait à ne pas reconduire le dispositif après le 31 décembre 2021. Une étude commandée par le Gouvernement met en effet en lumière l’intérêt relatif du dispositif dans un contexte de taux bas.

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Le PTZ, pas déterminant pour acheter sa résidence principale ?

On le sait, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont au plus bas. Si c’est une bonne nouvelle pour les ménages qui souhaitent devenir propriétaires de leur logement, dans ce contexte, les dispositifs d’aides à l’accession perdent un peu l’intérêt des investisseurs. Le ministère des Finances et celui de la Transition écologique ont commandé un rapport qui s’inscrit dans le projet de loi de finances de l’année 2021. Celui-ci ouvre le débat sur le prolongement ou non du prêt à taux zéro (PTZ), dont la fin est pour le moment programmée le 31 décembre 2021.

Depuis 1995, le PTZ a fait de nombreux adeptes notamment grâce aux banques qui n’hésitent pas à le proposer à leurs clients primo-accédants. Si le sujet est donc sensible notamment pour les ménages les plus modestes qui peinent parfois à obtenir un crédit, il reste que dans 90 % des cas, le PTZ n’est pas considéré comme déterminant pour l’achat d’une résidence principale.

75 %
Pour un achat immobilier neuf en zones A, Abis ou B1 (zones tendues), le PTZ est déterminant dans 75 % des cas, contre 5 % à peine dans l’immobilier ancien en zones B2 et C (zones détendues).

Le PTZ profite à l’achat dans le neuf

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Pour rappel, le PTZ est un prêt subventionné par l’État, complémentaire à un prêt principal. Il permet de financer jusqu’à 40 % de l’achat d’une résidence principale, sans payer ni intérêts ni frais de dossier. Son intérêt est particulièrement remis en question dans un contexte où les taux d’intérêt sont déjà au plus bas. Son coût, quant à lui, pèse lourd sur les finances de l’État : entre 750 millions d’euros et 1,3 milliards d’euros par an.

Le rapport gouvernemental suggère donc de revoir les contours du PTZ, voire de ne pas reconduire le dispositif après le 31 décembre 2021. Alors que les centres-villes des villes moyennes sont délaissés et que le Gouvernement planche sur un plan « zéro artificialisation des sols », c’est pourtant vers l’immobilier neuf que se tournent la majeure partie des ménages qui ont recourt au PTZ (plus de trois sur quatre), et 44 % des PTZ concernent même la construction d’une maison neuve. La solution se trouverait donc dans un dispositif d’incitation à l’achat dans l’ancien avec travaux, comme le prévoit le dispositif de défiscalisation Denormandie, par exemple.

Pour l’heure, les discussions portent sur la version 2020 du PTZ. Dès le 1er janvier, le dispositif doit être recentré sur l’immobilier neuf en zones tendues et l’immobilier ancien en zones détendues.

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