Incident de paiement, fichage à la Banque de France : définitions
Comment devient-on interdit bancaire ? Que signifie être fiché à la Banque de France ? En cas d’incident de paiement, sans régularisation de la part du client dans un délai donné, l’établissement financier (banque, établissement de crédit à la consommation, etc.) inscrit alors ledit client auprès de la Banque de France. Seuls les dossiers de surendettement sont directement gérés par la Banque de France et font l’objet d’une inscription automatique au FICP. Selon les cas de figure, on distingue trois fichiers :
- Le fichier central des chèques (FCC),
- Le fichier national des incidents de remboursement de crédits aux particuliers (FICP),
- Le fichier national des chèques irréguliers (FNCI)
Banque de France : « Chèque impayé, usage abusif de votre carte bancaire, difficultés à honorer le remboursement de vos crédits, traitement d’une situation de surendettement…autant de raisons qui peuvent conduire à votre inscription dans les fichiers d’incidents de paiement ».
L’inscription à l’un des trois fichiers dure 5 ans (voire 7 ans pour certains dossiers de surendettement difficiles). Pour être radié du fichier, il faut se rapprocher de l’établissement financier et régler les sommes impayées. C’est l’établissement qui est ensuite en charge d’effectuer les démarches vis-à-vis de la Banque de France.
Des incidents de paiement en hausse, mais inférieurs à 2019
Depuis le début de l’année 2022, la Banque de France dénombre quelque 30 000 dépôts de dossiers de surendettement et 161 609 inscriptions au FICP, soit une hausse de 24 % par rapport à la même période en 2021. Les inscriptions au FNCI sont, quant à elles, en hausse de 13 %. Et la Banque de France de préciser toutefois, que ces incidents sont inférieurs à ceux enregistrés en 2019, avant même la pandémie de coronavirus.
Pour l’heure, pas d’inquiétude, ni du côté des emprunteurs, ni du côté des autorités. Il faut dire que l’en cours du crédit immobilier est à un niveau élevé en raison du nombre de prêts contractés en 2021 (273 milliards d’euros de prêts à l’habitat). Un engouement pour le crédit qui s’explique par les taux toujours bas l’an dernier et par le niveau d’épargne historique constitué pendant la crise sanitaire du Covid-19.
Rendez-vous dans quelques mois donc, pour connaître l’impact réel de l’inflation et de la hausse des prix de grande consommation (carburant, alimentation, énergie…) sur les finances des ménages.
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