Production de crédits immobiliers : la France et l’Europe dans le creux de la vague

La France comme l’Europe connaissent une période de baisse drastique de la demande de crédits immobiliers, dans un contexte de hausse des taux et d’une politique de resserrement monétaire dictée par la Banque centrale européenne (BCE).

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Prêts immobiliers accordés : -50 % en un an en France

En France, en Allemagne, en Italie ou en Espagne, le constat est le même : la remontée des taux d’emprunt a mis un sérieux coup derrière la tête des potentiels emprunteurs. Dans l’hexagone, la production a dégringolé au mois de juin 2023 avec seulement 11,1 milliards d’euros de crédits immobiliers, contre près du double au printemps précédant. Dans le même temps, les taux ont fait le chemin inverse. Ils atteignent désormais 4 % sur 20 ans. Des résultats qui sont d’abord la conséquence de la frilosité des banques vis à vis de l’accès à la propriété.

En règle générale, les établissements bancaires durcissent les règles concernant l’octroi des prêts immobiliers au deuxième trimestre 2023, que ce soit en France ou dans la zone euro. L’appréciation des risques économiques dans l’environnement actuel a notamment changé, mais les hausses successives du taux de rémunération du Livret A (actuellement à 3 %) et l’augmentation du coût de la ressource poussent les banques à une frilosité parfois excessive. Dans ce contexte tendu, les refus de prêts sont aussi en augmentation pour l’achat d’une résidence principale. De quoi mettre à genoux la production de prêts immobiliers en Europe et expliquer la baisse de la demande.

À savoir : au 2e trimestre 2023, 14 % des banques européennes affirment avoir réduit la voilure concernant les conditions d’accès au crédit. Contre 24 % au 1er trimestre.

La BCE acte un resserrement monétaire strict

Jeudi 27 juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de relever ses taux directeurs d’un quart de point. Le taux de dépôt servi à compter du 2 août 2023 (3,75 %) est notamment à son plus haut niveau depuis 2001. Le taux de refinancement des banques auprès de la BCE, le « refi », atteint lui 4,25 %, soit son niveau de 2008. Autrement dit, la BCE, au même titre que la Fed outre-Atlantique, ne semble pas vraiment ouverte à la discussion. De même, aucune complaisance vis-à-vis d’une inflation qui demeure à un niveau élevé n’est envisagée par la présidente de la BCE Christine Lagarde. L’indice des prix à la consommation atteint 4,3 % en juillet en France sur un an, en léger reflux par rapport au mois de juin.

« Les futures décisions du Conseil des gouverneurs feront en sorte que les taux d’intérêts directeurs de la BCE soient fixés à des niveaux suffisamment restrictifs, aussi longtemps que nécessaire, pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation au niveau de notre objectif de 2 % à moyen terme. »

Communiqué de la BCE, jeudi 27 juillet 2023.

Un avenir incertain dans l’ensemble de la zone euro

En Europe, les banques jouent un rôle essentiel dans le financement des entreprises. La hausse des taux, la diminution des besoins de financement et le ralentissement de l’activité en fusions-acquisitions ont largement mis à mal la demande de prêts. Pour autant, force est de constater que le ralentissement du crédit permet pour l’heure d’atténuer les pressions inflationnistes, même si les premiers résultats restent bien en deçà des objectifs clairement affichés par la BCE. Et l’avenir ne paraît pas si clair que ça. Pas même les faucons, ces férus défenseurs d’une lutte acharnée contre l’inflation ne semblent en accord total avec une nouvelle hausse des taux directeurs à la rentrée.

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