Bruno Le Maire ne prévoit pas de baisse des taux d’intérêt dans les prochains mois

Depuis juillet dernier, la BCE a augmenté neuf fois ses taux directeurs. S’ils sont désormais fixés à 4,25 %, cette tendance à la hausse ne semble pas vouloir s’inverser. La banque centrale européenne entend, en effet, poursuivre sa politique restrictive contre l’inflation qui, même en ralentissant, maintient un niveau bien trop élevé. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a souhaité faire une mise au point à tous les acteurs économiques et aux ménages français : aucune baisse des taux d’intérêt n’est à prévoir tant que l’inflation maintiendra son niveau actuel.

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« Il n’y aura pas de baisse des taux d’intérêt dans les mois à venir »

C’est lors d’une interview sur France Inter ce lundi que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a balayé d’un revers de main la perspective d’une baisse prochaine des taux d’intérêts. En cause, le niveau d’inflation qui n’a pas encore atteint un niveau raisonnable. 

« Je veux simplement dire très clairement à tous les acteurs économiques et à tous les Français qui nous écoutent : il n’y aura pas de baisse des taux d’intérêt dans les mois à venir ».

Bruno Le Maire

À noter que le prix à la consommation a ralenti pour s’arrêter à 4,3 % sur un an en juillet. Les prix de l’alimentation maintiennent toutefois une forte hausse fixée à 12,7 %.  À noter qu’en février, l’inflation avait atteint 6,14 % pour redescendre à 5,39 % en juillet. Un taux encore élevé.

À savoir :

Entre 1974 et 1982, les Français vivaient avec un taux d’inflation à deux chiffres qui a même atteint 13,6 % en 1980.

L’objectif de la BCE est de revenir à une inflation de 2 % à moyen terme

La prise de parole de la présidente de la BCE vendredi dernier était particulièrement attendue et pour cause. Christine Lagarde a, en effet, alerté sur le nouvel environnement économique qui tend à engendrer une plus grande volatilité de l’inflation. Nous assistons à un changement profond des besoins économiques et ce changement impulse avec lui une transformation organisationnelle à tous les niveaux de notre société, en passant par le marché du travail jusqu’aux habitudes d’investissement. Tout cela, c’est sans compter sur les divisions géopolitiques qui bouleversent les chaînes d’approvisionnement et entraînent une forme de protectionnisme.

« Le nouvel environnement ouvre la voie à des chocs de prix relatifs plus importants qu’avant la pandémie ».

Christine Lagarde

Personne ne peut prédire si ces changements sont définitifs, mais tous les acteurs économiques s’accordent sur le fait qu’ils sont bel et bien persistants.

« Nous devrons être extrêmement attentifs à ce qu’une plus grande volatilité de la valeur d’échange ne se répercute pas sur l’inflation à moyen terme par le biais de hausses de salaires décidées pour suivre les prix ».

Christine Lagarde

Même si la présidente de la banque centrale européenne a volontairement évité d’envoyer des signaux clairs sur la décision de poursuivre ou non l’augmentation des taux, la suite ne laisse que peu de doute. La publication ce jeudi des dernières données concernant les taux de l’inflation pour le mois d’août donnera une première indication.

À savoir :

Des taux d’intérêt plus élevés permettent de maîtriser les anticipations d’inflation.

Une chose est certaine, l’augmentation des taux directeurs ne sera pas, à elle seule, suffisante pour débloquer la totalité des tensions actuelles, mais elle permettra de ne pas ancrer à une économie déjà sous tension les anticipations d’une inflation plus forte.

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