Les taux bas seraient-ils néfastes pour l’économie ? C’est en tout cas ce que croit le Haut Conseil de stabilité financière qui s’inquiète d’une possible répercussion sur la solidité des banques.
Les taux bas ne plaisent pas à tout le monde
Après avoir atteint des niveaux historiquement bas au 1er semestre 2015, les taux de prêt immobilier ont opéré une remontée remarquée cet été. Une hausse toutefois passagère puisque depuis la rentrée ces derniers semblent avoir renoué avec une certaine stabilité, s’orientant même parfois vers de nouvelles baisses. Si cette pause du mouvement haussier permet aux candidats à l’achat de disposer d’une fenêtre de tir plus grande afin de profiter de taux toujours extrêmement attractifs, la situation ne plaît pourtant pas à tout le monde.
Les banques doivent-elles craindre les taux bas ?
Dirigé par le ministre des Finances, Michel Sapin, le Haut Conseil de stabilité financière (ou HCSF) pose un regard inquiet sur les niveaux actuellement affichés par les taux. Dans le viseur de l’institution, les renégociations et rachats de crédit. Si la production de prêts immobiliers a récemment battu des records, c’est avant tout grâce aux emprunteurs souhaitant renégocier le taux de leur crédit. Selon la Banque de France, ce type d’opération aurait ainsi représenté pas moins de 46% de l’activité de ce secteur. Or, pour le HCSF, ce dynamisme peut donc être qualifié d’artificiel et mettrait en péril la solidité des banques. Face à une remontée soutenue des taux des marchés financiers (les OAT), les taux bas dont profitent aujourd’hui les particuliers « pourraient peser sur la rentabilité future des banques françaises ».
Vers une hausse imminente des taux
En d’autres termes, l’institution demande aux établissements prêteurs de mettre un terme à ce qui « n’est pas une situation acceptable ». Sous-entendu, une nouvelle révision de leurs barèmes à la hausse serait la bienvenue. Pour les candidats à l’emprunt le massage est on ne peut plus clair, ces derniers ont tout intérêt à se décider d’autant plus rapidement que bon nombre de banques ont déjà rempli leurs objectifs commerciaux de l’année et pourraient bien suivre à la lettre le conseil du HCSF.
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