Immobilier : le marché des résidences secondaires s’effondre

Les résidences secondaires ont de plus en plus de mal à trouver preneur. C’est ce que constate le réseau Guy Hoquet en soulignant la nette contraction de ce segment de l’immobilier. Les résidences secondaires n’ont plus la cote Les résidences secondaires sont-elles en voie de disparition ? Si l’on n’en est certes pas encore là, …

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Les résidences secondaires ont de plus en plus de mal à trouver preneur. C’est ce que constate le réseau Guy Hoquet en soulignant la nette contraction de ce segment de l’immobilier.

Les résidences secondaires n’ont plus la cote

Les résidences secondaires sont-elles en voie de disparition ? Si l’on n’en est certes pas encore là, les professionnels de l’immobilier ne peuvent que constater le désintérêt grandissant des acheteurs pour ce type de bien. Un manque de candidats qui se fait aujourd’hui cruellement ressentir et face auquel les vendeurs n’ont bien souvent d’autres choix que de concéder de significatifs rabais. Si à l’échelle nationale les résidences ont ainsi enregistré une baisse de prix somme toute contenue de l’ordre de -1,7% en 2014, les régions autrefois les plus prisées ont pour leur part été le théâtre d’une correction bien plus importante. Le réseau d’agences immobilières Guy Hoquet estime ainsi que ses territoires ont vu leurs prix se replier de -4,3%. Dans le détail, la région Centre (-21,6%) et la Basse Normandie (-10,1%) se sont littéralement effondrées alors que les résidences secondaires situées en Bretagne (-6,5%), région PACA (-6,5%) et Rhône-Alpes (-4,4%) ont-elles aussi (dans une moindre mesure toutefois) accusé une dépréciation relativement marquée.

Fiscalité et tensions économiques pèsent sur le marché

Alors que bon nombre de publication mettent en lumière, depuis quelques semaines maintenant, le retour progressif des acheteurs sur le marché immobilier, comment expliquer la désaffection qui touche le secteur des résidences secondaires ? Fabrice Abraham, Directeur Général du réseau, pointe avant tout du doigt la morosité ambiante (tant économique que sociale) baignant actuellement la France. « La résidence secondaire est un achat plaisir, elle est donc la première à pâtir du manque de confiance en la reprise », précise-t-il à ce sujet. Si bon nombre de candidats à l’achat attendent donc des jours meilleurs pour passer à l’acte (en dépit de taux d’emprunt actuellement exceptionnels, d’autres ont certainement tiré un trait sur leur projet après l’annonce du gouvernement de taxer plus lourdement les résidences secondaires. En effet, afin de réduire le nombre croissant de logements vacants, les communes ont désormais la possibilité de majorer la taxe d’habitation appliquée à certaines résidences secondaires (jusqu’à 20% supplémentaires).

Résidences secondaires : des baisses de prix conséquentes

On pourrait penser que les acheteurs les plus fortunés n’ont que faire de telles considérations et pourtant, force est de constater que les biens immobiliers de grand standing pâtissent eux aussi de l’absence des acheteurs. « Aujourd’hui, on ne vend plus rien sans une baisse spectaculaire », explique un agent immobilier de Canet-en-Roussillon. Un constat qui s’impose également dans des communes aussi emblématiques que Saint-Tropez ou Courchevel où la baisse des prix peut parfois s’établir entre -20 et -30%. « Un appartement de 90m² vue mer, avec toit terrasse de 150 m² à 850.000 euros, je n’ai jamais eu de bien aussi exceptionnel à ce prix-là », s’étonne ainsi une professionnelle exerçant à Saint-Tropez.

Si certains s’interrogeront sans doute sur une possible propagation de cet effondrement des prix à l’ensemble du territoire, Fabrice Abraham ne peux que se rendre à l’évidence : « le marché de la résidence secondaire change de visage ».

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