Crédit immobilier : l’épargne désormais nécessaire pour emprunter ?

Dans un contexte d’inflation et de hausse des taux d’intérêt, les banques ne cessent de durcir les conditions d’octroi des crédits immobiliers. Tandis que la part d’apport personnel attendue continue à augmenter, certaines banques réclament également une épargne dite de précaution en plus des autres garanties. Des contraintes qui tendent à gripper la production de crédits immobiliers et qui pénalisent les primo-accédants.

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Un an d’épargne de précaution

La baisse de la production de crédits immobiliers devrait se poursuivre jusqu’à l’été, tandis que les taux d’intérêt vont continuer leur ascension. Il faut dire que certaines banques n’hésitent pas à durcir les conditions d’accès au crédit immobilier.

Comme le rapporte le magazine Capital, selon les données du courtier Cafpi, l’apport personnel moyen représente désormais 60 000 euros, soit environ 16 % du montant total du crédit immobilier. Un montant variable qui est notamment plus élevé chez les primo-accédants et chez les acquéreurs situés en Île-de-France. Selon Meilleurtaux, c’est la tranche des 50-60 ans qui mobilise le plus fort apport personnel avec 87 209 € en 2022 contre 54 590 € en moyenne en 2019. À titre de comparaison l’apport personnel chez les 20-29 ans représentait 37 511 € en 2022 contre 30 813 € en 2019.

En plus de l’apport personnel, les banques demandent aux épargnants de disposer d’une épargne de précaution équivalente à un an de mensualités.

Or, pour sécuriser davantage les emprunts, les banques sont de plus en plus nombreuses à exiger que les acquéreurs disposent d’une épargne de précaution. L’objectif ? Que cet argent soit bloqué, donc non mobilisé pour financer l’achat immobilier, mais qu’il permette à l’épargnant d’avoir une trésorerie suffisante pour faire face aux aléas de la vie.

Les taux ne cessent d’augmenter

Les crédits immobiliers sur 20 ans sont passés à 2,84 % en moyenne au 1er février selon la Centrale de financement, soit une augmentation de +0,25 % par rapport à janvier. Pour les prêts sur 25 ans, les taux moyens constatés sont désormais fixés à 2,99 %, en hausse de +0,31 %.

Dans le même temps, le taux d’usure pour cette même typologie de crédits est passé à 3,79 % contre 3,57 % en janvier. Cela suffira-t-il pour autant à compenser l’inflation et la hausse des prix de l’immobilier estimée à +6,2 % en 2022 dans l’ancien ?

Depuis le 1er février, la Banque de France a répondu à la demande des courtiers et réévalue désormais le taux d’usure à un rythme mensuel. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs puisque le taux plafond sera dorénavant calculé à un rythme plus proche de celui de l’évolution des taux d’intérêt. Pour cette raison et avec la généralisation des dispositifs tels que la location-accession, les professionnels s’attendent à un rebond de la production de crédits immobiliers au second semestre 2023.

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