Crédit immobilier : en octobre, le seuil de l’usure remonte, mais les taux aussi

La hausse des seuils de l’usure annoncée fin septembre par la Banque de France n’aura que brièvement été bénéfique aux emprunteurs. Dans le même temps, les courtiers ont reçu les premiers barèmes bancaires pour le mois d’octobre, qui font état de hausses de taux parfois très marquées. Désormais, il n’est pas rare d’emprunter à un taux supérieur à 2 %.

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Des hausses de taux jusqu’à 40 points en octobre

Fin septembre, comme chaque trimestre, la Banque de France a publié les seuils ou taux de l’usure, applicables pour les trois derniers mois de l’année 2022. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs puisque ce taux plafond, au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter, peut être pénalisant lorsqu’il est trop proche du niveau des taux de base. Or, en raison de son mode de calcul, qui tient compte des taux pratiqués par les principales banques durant le trimestre précédent, il ne permet pas toujours de suivre l’évolution rapide des taux de base.

Selon le courtier Vousfinancer, le niveau actuel des taux nominaux est proche de celui enregistré durant l’été 2016. À cette période, toutefois, le taux d’usure était de l’ordre de 4 %.

Dès lors, les taux d’usure qui doivent être respectés entre le 1er octobre et le 31 décembre 2022 sont fixés à 3,03 % pour les prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans et les prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans (contre 2,60 % au T3 2022) et 3,05 % pour les prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus (contre 2,57 % au T3 2022). Cela correspond à une hausse de l’ordre de 48 points pour les crédits immobiliers sur 20 ans et plus, les plus courants.

Dans le même temps, les banques, qui avaient très peu révisé leurs barèmes en septembre, affichent des hausses de taux pouvant aller jusqu’à 40 points en octobre. Selon Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer, interrogée par le magazine Capital, les taux de base s’établissent désormais en moyenne à 1,7 % sur 15 ans, 1,9 % sur 20 ans et 2,10 % sur 25 ans.

Prêter aux ménages coûte plus cher aux banques

La hausse brutale des taux nominaux des banques s’explique par plusieurs facteurs. Les obligations assimilables au trésor (OAT) à 10 ans, qui servent d’indicateur aux banques pour définir leurs taux, ont presque doublé entre début août et fin septembre, à 2,81 %. De son côté, la BCE (Banque Centrale Européenne) a annoncé une hausse de ses taux directeurs pour contrer l’inflation, et notamment du taux des opérations principales de refinancement, de 75 points de base. Autrement dit, l’emprunt auquel ont recours les banques elles-mêmes pour ensuite prêter à leurs clients leur coûte aujourd’hui plus cher.

Les spécialistes tels que Meilleurtaux estiment toutefois que c’est peut-être le bon moment pour les emprunteurs qui souhaitent concrétiser un projet d’achat, en particulier ceux dont le dossier a été refusé il y a quelques mois. Dès le mois de novembre, en effet, de nouveaux blocages devraient ressurgir en raison du taux d’usure.

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