Renégocier son prêt immobilier pour faire jusqu’à 10 000 euros d’économies
Pour compléter un prêt principal dans le but de financer un projet immobilier, il est possible sous certaines conditions, de bénéficier d’un prêt à taux zéro (PTZ). Comme son nom l’indique, ce prêt proposé aux primo-accédants souhaitant acheter leur résidence principale, est dépourvu d’intérêt d’emprunt.
De leur côté, les prêts immobiliers classiques affichaient des taux d’intérêt moyens à 1,13 % sur 20 ans en août. De quoi inciter les emprunteurs à renégocier leur crédit pour tenter d’en réduire la durée et/ou de baisser le montant des mensualités. À la clé, plusieurs milliers d’euros d’économie.
Maintenir ou transférer un PTZ dans le cadre d’une renégociation
Comme l’indique l’arrêté du 25 mai 2011 qui fixe les conditions d’application du PTZ également appelé PTZ +, un emprunteur est en droit de demander à conserver son PTZ dans sa version initiale si la renégociation ou le rachat de crédit intervient dans les cinq premières années de la vie du prêt à taux zéro. Les professionnels tels que l’association 60 millions de consommateurs, recommandent aux acheteurs qui sont dans ce cas de motiver leur demande par écrit en adressant à leur banque ou au courtier, la liste des prêts qui doivent être rachetés.
Arrêté du 25 mai 2011 – « Dans l’hypothèse d’un remboursement anticipé, partiel ou total, du prêt, à l’initiative ou non de l’emprunteur, aucune indemnité n’est demandée par l’établissement de crédit au client. Sauf demande expresse de l’emprunteur, le remboursement (…) ne peut en aucun cas intervenir avant le remboursement total des autres prêts concourant au financement de l’opération gérés par un même établissement ».
Attention toutefois, s’il s’agit d’une possibilité, les banques sont quant à elles en droit de refuser cette largesse. Selon la nature et les conditions du rachat ou de la renégociation, le PTZ peut en effet nécessiter d’être transféré dans un nouvel établissement ce qui n’est pas facile à obtenir. Les lourdeurs administratives d’une telle démarche sont parmi les premiers éléments d’explication.
PTZ, domiciliation bancaire, les arguments pour réussir une négociation commerciale avec sa banque
Reste qu’il existe quelques leviers pour réaliser des économies lors d’une renégociation incluant un PTZ. Face à une nouvelle banque qui refuserait le maintien ou le transfert d’un prêt à taux zéro, il est possible de demander une baisse des taux d’intérêt des autres prêts qui peuvent parfois largement compenser la suppression du PTZ.
Cette négociation commerciale s’inscrit dans la même démarche que celle liée à la domiciliation des revenus. Autrefois, il était impératif de domicilier ses salaires dans une banque pour qu’elle accepte d’accorder un prêt immobilier. Désormais obsolète, cette obligation peut toutefois se transformer en argument pour tenter d’obtenir le meilleur taux.
À lire également sur le PTZ
- Aides à l’acquisition : le PTZ est prolongé d’un an
- De nouveau attractif, le PTZ doit être demandé rapidement
- Prêt vert : le financement dédié aux économies d’énergie
- Crédit immobilier : le PTZ élargi aux classes moyennes
- Réforme PTZ 2024 : le Sénat vote son élargissement à toute la France
- PTZ : prolongé et élargi à 6 millions de foyers supplémentaires en 2024
- PTZ : de nouvelles règles d’éligibilité avec la réforme de 2024
Laisser un commentaire