Faut-il souscrire à l’assurance perte d’emploi bien qu’elle soit plus onéreuse ?

Non-obligatoire, l’assurance emprunteur conditionne cependant l’obtention d’un prêt immobilier. Pour la banque, c’est la garantie d’être remboursée des sommes prêtées, cela même si l’acquéreur n’est plus en mesure de payer. Et dans ce contexte, le minimum exigé est l’assurance décès. Quant à l’assurance perte d’emploi, elle permet de rassurer certains emprunteurs dans un contexte fragile. Mais est-elle pertinente ?

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Des chômeurs et de nombreux travailleurs précaires en France

Avec 5,6 millions d’inscrits à Pôle Emploi au 1er trimestre 2019, le nombre de chômeurs en France tend à baisser, mais reste une préoccupation d’actualité. D’autant plus que les contrats précaires ou de courte durée augmentent continuellement. Difficile dans ce cas de ne pas se préoccuper de perdre son emploi et des conséquences, qui plus est lorsqu’on accède à la propriété.

On pourrait donc croire que les clients qui contractent un crédit immobilier sont nombreux à opter pour la garantie perte d’emploi. Et que de leur côté les banques en font une recommandation. Mais il n’en est rien. Cette garantie facultative de l’assurance de prêt est en réalité peu souscrite.

La garantie perte d’emploi ne s’applique pas en cas de démission

Dans le contexte actuel, pourquoi donc la garantie perte d’emploi est-elle si impopulaire ? Tout simplement parce que l’indemnisation se limite dans la plupart des cas à une perte d’emploi involontaire. Les démissions, ruptures conventionnelles et autres licenciements pour faute ne sont donc pas concernés. De même, la garantie ne s’applique pas à l’issue d’un contrat à durée déterminée (CDD) ou en cas de chômage partiel.

www.service-public.fr – « Chaque assureur a ses propres conditions générales définissant les conditions de déclenchement d’une garantie. Vous devez donc bien étudier le contrat qui précise ses conditions ».

Autrement dit, ce sont surtout les problèmes économiques des entreprises, donnant lieu à une réorganisation ou à des licenciements qui sont concernés. Des cas qui représentaient moins de 10 % des fins de contrats en France en 2012. En comparaison, la démission était le premier motif de départ avec 56 % des cas.

Une assurance qui coûte cher et des conditions nombreuses

Assurance-perte-emploi-onéreuseEn pratique, le principe de l’assurance de prêt consiste à rembourser tout ou partie des mensualités de crédit à la place de l’emprunteur qui n’est plus en mesure de le faire. Et ce, selon les risques encourus et les garanties souscrites. Le procédé est donc identique en ce qui concerne la garantie perte d’emploi, mais encore faut-il que certains délais légaux soient respectés.

Le délai de carence en premier lieu. Il s’agit d’une période comprise entre la signature du contrat et l’application effective des garanties. Cette période généralement comprise entre 6 et 12 mois signifie donc que l’assuré ne peut pas faire marcher sa garantie s’il perd son emploi durant les premiers mois du contrat. Le délai de franchise quant à lui signifie qu’il y a un délai supplémentaire qui court entre le sinistre lui-même et l’indemnisation.

Enfin, notons que la garantie perte d’emploi coûte en moyenne 0,20 % du capital emprunté pour un niveau de couverture rarement total.

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