En moyenne, le pouvoir d’achat immobilier des Français a augmenté
Entre 2009 et 2019, les ménages français ont vu leur pouvoir d’achat immobilier augmenter. Ils peuvent acquérir aujourd’hui un logement plus grand de 36 % en moyenne, comparé à ce qu’ils pouvaient acheter il y a dix ans. À titre d’exemple, et bien que cela reste une moyenne nationale et varie selon les zones géographiques, pour la même somme, les Français pouvaient acheter une résidence principale de 75 m² en 2009 alors qu’ils peuvent désormais s’offrir un logement de 102 m².
En dix ans, la hausse des prix des biens immobiliers et la réduction de zones éligibles à certains dispositifs d’aide tels que le prêt à taux zéro (PTZ), l’APL accession ou le Pinel, ont pu être compensées par une légère hausse des revenus mais surtout, par une baisse conséquente des taux d’intérêt d’emprunt. En 2009, un ménage pouvait contracter un prêt immobilier à 4,7 % en moyenne, toutes durées confondues. Loin des 1,4 % observés en 2019, qui tendent de plus en plus, à se rapprocher des taux planchers historiques.
Les grandes villes sont pénalisées par la hausse des prix de l’immobilier
Ce gain de pouvoir d’achat est tout de même à modérer. Dans les grandes agglomérations où la hausse des prix de l’immobilier est la plus marquée, le pouvoir d’achat immobilier est naturellement plus faible que dans les petites communes reculées. Ainsi, à Paris, les Franciliens ont gagné environ 10,5 % de m² en 10 ans. À Lyon, la hausse est de 9 %. Seule la ville de Bordeaux affiche un léger recul de – 0,4 %. La faute à l’engouement récent et exceptionnel des nouveaux investisseurs, qu’a connu la capitale girondine qui relie la capitale en seulement deux heures, conduisant à une hausse des prix de l’immobilier de + 17,2% ces dernières années.
Autre exemple frappant : avec des mensualités de 990 € sur 20 ans, un ménage pouvait emprunter 150 000 € en 2009 et 210 000 € en 2019. Concrètement, cela correspond à 48 m² en plus à Saint-Etienne et le Mans et 30 m² au Havre. À Nantes, la situation est stable.
1000 €
Ces chiffres, qui ne tiennent pas compte des rachats de crédits, expliquent la bonne santé du marché et le volume important de transactions immobilières réalisées durant la dernière décennie. Quant à la tendance pour l’année 2019, les spécialistes misent sur une hausse des prix de l’immobilier de 2% en moyenne dans le neuf comme dans l’ancien. Les conditions d’emprunt devraient rester très favorables.
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