Comment les banques relancent-elles le crédit immobilier en 2024 ?
Après une année au ralenti, voire au point mort pour certains, les établissements bancaires sont bien décidés à reconquérir le cœur des emprunteurs immobiliers et plus particulièrement celui des investisseurs locatifs. Si dès la fin d’année 2023, des signes annonciateurs laissaient présager que le pire était derrière nous en matière de hausse des taux des crédits immobiliers, janvier s’accroche et suit la tendance positive. Et l’indicateur permettant aux banques de fixer les taux d’emprunt, l’OAT 10 ans, confirme les prédictions encourageantes pour l’année à venir. Pour cause, depuis un an, son indice n’a jamais été aussi bas, atteignant désormais les 2,5 %.
Toutefois, prudence est mère de sûreté. Si certaines d’entre elles ont amorcé la décrue des taux immobiliers, la plupart des banques vont privilégier la dilettante modérée. Une hypothèse profilée jusqu’à l’été prochain, particulièrement pour les candidats à l’emprunt aux dossiers les moins avantagés. Ces derniers tournent encore autour des taux à 4 % pour des emprunts d’une durée de plus de 20 ans.
En revanche, des taux inférieurs aux 4 % recommencent à faire surface pour des emprunts sur 20 ans, permettant aux crédits de 200 000 € de faire baisser la note de -40 € sur les échéances mensuelles. Il y a un an, les mêmes profils emprunteurs se voyaient proposer des taux à 4,35 %.
3,95 %
- Retrouvez les meilleurs taux immobiliers du mois
Quelle est la tendance du côté des acheteurs immobiliers ?
Si la baisse des taux d’emprunt immobiliers s’affirme au fil des semaines, le comportement des candidats à l’emprunt reste, quant à lui, divisé.
D’un côté, il y a ceux qui en profitent pour sauter le pas et pensent renégocier leur taux d’emprunt quand ces derniers auront baissé, de l’autre, les plus frileux, souhaitent toujours attendre une baisse plus franche des intérêts d’emprunt.
Dans le deuxième cas de figure, le risque est de se confronter à une concurrence d’emprunteurs plus importante, entrainant des difficultés pour négocier et pour prendre le temps de la réflexion, voire de subir une saturation des offres de vente.
Quoi qu’il en soit, si les banques décident de temporiser l’effet de baisse des taux dans les 6 prochains mois, c’est aussi pour éviter de bousculer le marché immobilier et de provoquer un mécanisme de nouvelle hausse des prix. Dans de nombreuses métropoles, la baisse des ventes a amorcé la baisse des prix au m², permettant de retrouver un équilibre entre les taux et la réalité du marché. En ce début d’année, la détente des intérêts d’emprunt sur le plan national serait de -0,2 à -0,3 points, permettant également aux banques de préserver leur marge et d’ouvrir à nouveau les vannes du crédit immobilier en 2024.
À lire également sur la hausse des taux depuis 2022
- Crédit immobilier : les taux pourraient atteindre 5 % en 2024
- Crédits immobiliers : en 6 mois, les taux sont passés de 1 à 2 %
- Crédit immobilier : la hausse des taux se poursuit en juillet
- Crédit immobilier : les taux sont désormais supérieurs à 2 %
- Prêt immobilier : la hausse des taux d’intérêt ouvre de nouvelles perspectives aux emprunteurs
- Crédit Immobilier : « l’horizon du marché semble s’éclaircir » selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA
- Crédit immobilier : des banques qui prêtent plus facilement à la rentrée 2023 ?
À lire également sur les taux immobiliers en 2024
- Vers une baisse des taux de crédit immobilier à 3 % d’ici la fin de l’année 2024
- La baisse des taux se poursuit en mai 2024
- Le marché du crédit immobilier se rétablit doucement mais sûrement !
- Crédit immobilier : quel impact a eu la dissolution de l’Assemblée nationale sur les taux ?
- Les taux de crédit immobilier en baisse malgré le climat d’incertitude autour des élections législatives
- Crédit immobilier : la baisse des taux immobiliers se poursuit à l’été 2024
- Crédit immobilier : les taux se stabilisent en août 2024
- Le marché immobilier reprend des couleurs : vers une reprise d’ici 2025 ?
- Prêt immobilier : la baisse des taux peut-elle, à elle seule, redynamiser le marché ?
Laisser un commentaire